C’est au tour d’Élisabeth Borne d’être auditionnée par les sénateurs enquêtant sur le dérapage du déficit public en 2024. Cette audition, qui s’est tenue vendredi 15 novembre, fait suite à celles du ministre de l’Économie Bruno Le Maire, du ministre des Comptes publics Thomas Cazenave et de l’ancien Premier ministre Gabriel Attal. Le déficit, initialement prévu à – 4,4 % dans le projet de loi de finances 2024, a finalement atteint 6,1 % selon les dernières prévisions de l’exécutif. Cette loi de finances avait été péniblement accouchée aux forceps du 49-3.
Une audition centrée sur les dernières semaines de Matignon
L’audition d’Élisabeth Borne s’est concentrée sur les quelques semaines cruciales entre la première alerte des services de Bercy au ministre de l’Économie, début décembre, et son départ de Matignon le 9 janvier. « J’ai été alertée mi-décembre sur les questions que se posaient les services du ministère de l’Économie sur un éventuel non-respect de l’objectif de recettes inscrit dans la loi de finances », a-t-elle expliqué, sans disposer « d’évaluation de l’ampleur du risque ».
🔴ALERTE INFO
Borne n’arrive pas à expliquer l’écart des recettes.
20 milliards d’écart constatés durant son mandat 2023.« 20 milliards ça paraît énorme mais quand on le ramène en % »
« Je ne suis pas là pour commenter l’actualité »Il faut rappeler que tout était passé en 49-3 pic.twitter.com/IjD0PNosDX
— Jon De Lorraine (@jon_delorraine) November 15, 2024
L’excuse : Matignon mobilisé sur la loi Immigration
Face aux interrogations des sénateurs sur l’absence d’action de l’exécutif à ce moment-là, Élisabeth Borne a souligné qu’il n’était plus possible d’intervenir sur le projet de loi de fin de gestion 2023, adopté fin novembre 2023, ni sur le projet de loi de finances 2024, alors en dernière lecture et adopté via un 49.3 le 21 décembre 2023. Cependant, l’exécutif a préféré ne pas augmenter la TICFE (taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité) par voie réglementaire , ce qui aurait rapporté 5 milliards d’euros à l’État. Une décision inopportune peu de temps avant la dissolution de l’Assemblée que Emmanuel Macron avait déjà prévue. En revanche Michel Barnier ne va pas hésiter à augmenter la taxe sur l’électricité en 2025. Les élections sont terminées.
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AUDITION ELISABETH BORNE
On apprend qu’il « ne fallait pas affoler les français » et que tout a été repoussé par la loi immigration qui était au cœur de la politique française au même moment.
Il savaient , ils n’ont rien fait. Sciemment. pic.twitter.com/pHkuumKz86
— Jon De Lorraine (@jon_delorraine) November 15, 2024
Via : lemediaen442