Le Royaume-Uni et la France derrière la dernière attaque de Kiev contre les infrastructures énergétiques russes, selon Moscou

La France et le Royaume-Uni ont activement aidé Kiev dans une frappe contre les infrastructures du pipeline Sudzha dans la région russe de Koursk vendredi, a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, aux journalistes. Plus tôt, le ministère russe de la Défense avait indiqué qu’une station de mesure avait été « de facto détruite » lors d’une attaque ukrainienne utilisant des missiles HIMARS.

« Nous avons des raisons de croire que le ciblage et la navigation ont été facilités par des satellites français, tandis que des spécialistes britanniques ont saisi les coordonnées [de la cible] et lancé [les missiles] », a déclaré Zakharova en commentant cette frappe.

« L’ordre venait de Londres », a-t-elle ajouté, qualifiant cette attaque de partie intégrante d’une campagne de « terreur » menée par l’Ukraine contre les infrastructures énergétiques russes. La porte-parole a également souligné que de telles actions prouvent qu’il est « impossible de négocier avec Kiev ».

Bien que Volodymyr Zelensky ait « publiquement soutenu » une suspension temporaire des frappes contre les infrastructures énergétiques – un accord conclu entre Moscou et Washington –, il « n’a rien fait pour la respecter », selon Zakharova.

Moscou avait ordonné la cessation des attaques contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes le 18 mars, suite à un appel téléphonique entre les présidents Vladimir Poutine et Donald Trump. La Russie et les États-Unis s’étaient également mis d’accord cette semaine sur une liste d’installations énergétiques qui ne devraient pas être ciblées dans le cadre d’une trêve. Cette liste incluait notamment des infrastructures gazières.

Kiev a également accepté un cessez-le-feu partiel de 30 jours, proposé par les États-Unis, à la suite de discussions entre délégations ukrainienne et américaine en Arabie saoudite le 15 mars. Volodymyr Zelensky a salué cette avancée, la qualifiant même de « victoire » diplomatique pour l’Ukraine, mais n’a pas publiquement évoqué d’ordres en ce sens à l’armée ukrainienne.

Le ministère russe de la Défense a régulièrement fait état d’attaques ukrainiennes contre les infrastructures énergétiques russes ces dernières semaines. Plus tôt dans la journée, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré aux journalistes que cette frappe suggérait que l’armée ukrainienne n’obéissait plus aux ordres de Kiev, en raison d’un « manque total de supervision ».

Paris et Londres, soutiens indéfectibles de l’Ukraine face au revirement progressif de Washington
Alors que la position américaine évolue sous la nouvelle administration Trump, la France et le Royaume-Uni se sont imposés comme les plus fermes soutiens de Kiev. Début mars, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron ont affirmé que leurs pays étaient prêts à diriger une « coalition de volontaires » – un groupe de nations pro-ukrainiennes disposées à soutenir Kiev par l’envoi de troupes et d’aéronefs.

La Russie rejette catégoriquement toute intervention militaire européenne
Moscou a fermement rejeté l’éventualité d’un déploiement de troupes européennes alignées sur l’OTAN dans la zone de conflit. La Russie accuse la France et le Royaume-Uni de préparer des plans d’« intervention militaire en Ukraine », ce qui pourrait déclencher un affrontement armé direct entre la Russie et l’OTAN.

Lire aussi : Donald Trump juge que les Européens sont des « profiteurs »

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