Michael Burry, l’homme qui a prédit le krach de 2008 prévoit une nouvelle crise financière

michael burry

Après des années de silence radio, le Dr Michael Burry – le sonneur d’alerte de la crise des subprimes « The Big Short » – est de nouveau en train de faire la tournée des médias, en parlant de ses dernières réflexions sur la prochaine crise financière .

Michael Burry, le médecin borgne devenu gestionnaire et fondateur du hedge fund Scion Capital Group, pense qu’une autre crise financière se rapproche. Burry fait actuellement parler de lui car l’acteur Christian Bale incarne son personnage dans le film « The Big Short » .

Dans le film, tiré de faits réels, Michael Burry s’alarme avant tout le monde de l’état du marché immobilier américain, et parie massivement sur sa chute, dès 2005, alors qu’il faudra trois ans pour que le marché se retourne en sa faveur.

Dans une interview avec Bloomberg, Burry ne déçoit pas. À un moment donné, il partage son scepticisme à l’égard de l’investissement passif et du flot d’argent qui s’est déversé sur les fonds indiciels depuis la crise financière. Burry voit des similitudes entre ces fonds et les CDO qui ont presque détruit le système financier dans la période qui a précédé la crise.

Burry, qui a fait fortune en pariant contre les CDO, a fait valoir que ces flux passifs faussent les prix des actions et des obligations de la même manière que les CDO pour les prêts hypothécaires à risque. Finalement, les flux vont s’inverser à un moment donné, et quand ils le feront, « ce sera le krach ».

« Comme la plupart des bulles, plus cela va durer longtemps, plus grave sera le crash », a déclaré Burry, qui gère environ 340 millions de dollars d’actifs chez Scion Asset Management à Cupertino.

Voici ce que Michael Burry avait à dire sur un certain nombre de sujets :

Fonds indiciels et découverte des prix :

Les banques centrales de Bâle III ont plus ou moins retiré la découverte des prix des marchés du crédit, ce qui signifie que le risque n’a plus de mécanisme de fixation précis des taux d’intérêt. Et maintenant, les investissements passifs ont supprimé la découverte de prix des marchés des actions.

« Cela ressemble beaucoup à la bulle des CDO synthétiques ajouté à des actifs avant la Grande Crise Financière de 2008, cette fixation des prix sur ce marché n’a pas été réalisée par une analyse fondamentale du niveau de sécurité, mais par des flux de capitaux massifs basés sur des modèles de risque approuvés, cela s’est avéré être faux.  »

Risque de liquidité : 

« Le secret des fonds indiciels passifs – qu’ils soient à capital variable, à capital fixe ou en FNB – réside dans la répartition de la valeur quotidienne en dollars échangée entre les titres compris dans les indices qu’ils imitent. Dans l’indice Russell 2000, par exemple, la grande majorité des stocks ont des volumes moins importants et des titres de moindre valeur négociés.

Aujourd’hui, j’avais compté 1 049 actions dont la valeur s’élevait à moins de 5 millions de dollars au cours de la journée, soit plus de la moitié, et près de la moitié de celles-ci – 456 – négociées à moins de 1 million de dollars et 266 actions, dont plus de la moitié, se négocient aujourd’hui à moins de 150 millions de dollars.  »

« Cela semble beaucoup, mais des milliards de dollars d’actifs dans le monde sont indexés sur ces actions. La porte de sortie est la même qu’elle a toujours été. Tout cela ne fait qu’empirer.

Ça ne finira pas bien :

« L’aggravation potentielle de l’impossibilité de dénouer les dérivés et les stratégies d’achat / vente à nu utilisées pour aider autant de ces fonds égalisent les flux et les prix chaque jour.

Ce concept fondamental est celui qui a nous a conduit à la crise financière de 2008. Cependant, je ne sais pas quand ça arrivera. Comme la plupart des bulles, plus cela durera, plus le Krach sera grave.  »

Actionnaire activiste :

Michael burry : « Je préférerais ne pas être actif , en fait, je ne le suis que pour répondre à la profonde valeur générée par la vente des actions asiatiques ces dernières années. Mon intention est toujours d’améliorer la part des actions d’évaluation en aidant la direction à voir les avantages d’une meilleure répartition du capital. Je ne cherche pas à influencer les opérations de l’entreprise.  »

Les économistes et experts parlent de plus en plus du prochain krash boursier 2019. Des signes dans l’économie et sur les marchés semblent étayer cette hypothèse de krash boursier que les investisseurs craignent.

Un krach boursier a des conséquences dévastatrices pour l’économie et les investisseurs. Le prochain krash boursier pourrait provoquer une chute de 40% à 70% des prix des actions, et faire subir d’importantes pertes aux investisseurs de type “buy and hold”.

Source : zerohedge / Traduction : Les Moutons Rebelles

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