À l’issue d’une session parlementaire interminable, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, semblait rêver d’une escapade bucolique. L’idée ? Enfourcher son vélo électrique et pédaler à travers les routes françaises pour « dialoguer avec le peuple », comme elle l’a confié à Paris Match (31/7). Une belle intention, sauf que la réalité est bien plus terre-à-terre – ou plutôt, bien plus sécurisée. Yaël Braun-Pivet se partage entre l’hôtel de Lassay, un palais dans le goût du Grand Trianon, et sa résidence principale du Vésinet, qui semble un hameau de la reine avec ses jolies volailles (on parle des gallinacées). Elle a osé déléguer une tâche aussi noble que nourrir ses poules… aux CRS ! Oui, vous avez bien lu : les forces d’élite de la CRS1, habituellement chargées de protéger les hautes personnalités, ont remplacé la traditionnelle garde républicaine pour jouer les nourrices de basse-cour. Quelle tristesse, quel gâchis !
Le 7 octobre : un prétexte pour un luxe indécent ?
Selon les information du Canard enchaîné, depuis les événements du 7 octobre 2023, Braun-Pivet, fervente soutien à Israël, vit sous une protection policière renforcée. Des courriers antisémites et des menaces de mort l’ont poussée à s’entourer d’une garde statique devant son domicile. Compréhensible, direz-vous. Mais de là à transformer cette mesure de sécurité en un privilège royal, il y a un pas que la présidente a largement franchi. Elle en profite pour mobiliser les CRS – ces héros du terrain – à des tâches aussi absurdes que de bichonner sa volaille. On passe de la lutte antiterroriste à la gestion d’un poulailler VIP. Bravo, Yaël, quel sens du devoir !
« Yael Braun-Pivet a fait répondre qu’elle ne pouvait pas divulguer d’éléments concernant sa sécurité » . 🐓🐓🐓🐓 pic.twitter.com/WSteFuxzd2
— Boxepopuli (@boxepopuli) August 13, 2025
CRS1 : De l’élite à la ferme présidentielle
La CRS1, unité prestigieuse connue pour escorter les figures politiques les plus exposées, n’en demandait pas tant. Ces motards, habitués à sécuriser les déplacements présidentiels, se retrouvent désormais à monter sur leurs ergots – littéralement – pour satisfaire les caprices d’une élue qui semble avoir perdu le nord. Pas question de surveiller les gallinacés, non, mais nourrir les poules de Madame, c’est une autre histoire. Contactée par les journalistes du Palmipède, Braun-Pivet s’est contentée d’un refus évasif, invoquant des « raisons de sécurité ». Bien sûr, rien de tel qu’un écran de fumée pour cacher ce qui ressemble fort à une dérive autoritaire. Pendant ce temps, les CRS, eux, ravalent leur fierté et continuent leur mission… au milieu des plumes.
Le Vésinet, ce havre de paix, devient le théâtre d’une mascarade où les CRS jouent les domestiques sous prétexte de protéger une présidente qui, perchée sur son siège doré, semble avoir oublié les réalités du terrain. Espérons que cette « police croupon », comme on pourrait la surnommer, ne devienne pas la norme. Car si c’est ça, le prix de la sécurité nationale, on est mal barrés.
On remercie Yaël Braun-Pivet d’avoir eu la charmante simplicité d’envisager de partir en vacances à vélo. Histoire de faire oublier son mode de vie plutôt coûteux pour la population de feignants qui rechigne à travailler deux jours de plus sans être payée. Au total, la présidente de l’Assemblée nationale touche 15 335,89 euros brut chaque mois, soit environ 11 502 euros net + 5 950 euros par mois d’avance de frais de mandats et 11 118 euros par mois de crédit collaborateur. Enfin, comme tous les députés : gratuité des déplacements en train, en première classe, remboursement des frais de taxis ou VTC et un nombre limité de billets d’avion.