La situation en Syrie est en réalité très tragique. À l’origine, il s’agissait du plan B des mondialistes à la Maison-Blanche à Washington. Les mondialistes voulaient auparavant contrôler la situation et prolonger l’escalade du conflit en attisant les tensions en Géorgie, en Moldavie, en Arménie, en Roumanie, en Syrie, et au Moyen-Orient, partout où la Russie avait un intérêt stratégique, affaiblissant ainsi la position de la Russie dans ces lieux stratégiques, un à un.
Mais la victoire de Trump, la perspective d’une nouvelle administration à Washington, a accéléré tous les plans visant à affaiblir la Russie. Afin de piéger Trump et de le mettre en échec, ceux de Washington ont accéléré leurs efforts pour diminuer l’importance régionale de la Russie. Si la Russie semble trop faible et trop instable pour assurer ses propres intérêts régionaux et ceux de ses alliés, cela pourrait envoyer un mauvais message à Trump, l’incitant à considérer la Russie comme une puissance secondaire, régionale. Je crois que c’est le plan derrière toute la situation en Syrie.
La Syrie était le maillon faible de la chaîne. Cette fois, les mondialistes et Israël ont misé toutes leurs cartes, tout leur pouvoir, tout leur potentiel en Syrie pour frapper simultanément contre Assad. Peut-être que l’armée syrienne corrompue avait conclu des accords secrets avec l’Occident. Peut-être même certains membres de la famille d’Assad. L’objectif était d’évincer la Russie de Syrie, de renverser Assad, d’expulser les Iraniens, et de soutenir Israël avec une Syrie affaiblie, tout en altérant l’image de la Russie aux yeux de Trump.
Maintenant, les mondialistes dans ce gouvernement intérimaire, à la fin du mandat de Biden, essaient de causer autant de dégâts qu’ils le peuvent à la Russie afin d’empêcher la normalisation des relations entre la Russie et les États-Unis. Je dirais qu’ils ont réussi, puisqu’ils ont renversé Assad en invoquant les mouvements hostiles d’al-Qaïda, de l’État islamique, des Kurdes ainsi que des traîtres dans l’armée syrienne et le gouvernement d’Assad. Cela se prépare depuis plus de dix ans, depuis que les mondialistes ont déclenché le Printemps arabe. Ils visaient à renverser tous les dirigeants traditionnels, ce qu’ils ont réussi à faire en Tunisie, puis en Égypte. Ils ont également provoqué des guerres civiles qui se poursuivent encore en Libye et en Irak. La Syrie, la Russie et la Chine ont toujours figuré sur leur liste. La Russie et la Chine sont intervenues ensemble, la Russie militairement et la Chine davantage économiquement, pour sauver le régime laïque d’Assad, empêcher le génocide, et éviter l’anéantissement des minorités ethniques et religieuses en Syrie. Nous avons réussi à le faire pendant plus de 10 ans.
Et maintenant, finalement, la coordination des puissances hostiles par les mondialistes a prévalu. Je dirais que c’est une énorme perte. Ce n’est pas une perte existentielle, comme l’est l’Ukraine pour nous. Nous combattrons en Ukraine jusqu’à notre dernier souffle. La Syrie n’est pas d’une telle priorité, mais elle était néanmoins très importante pour un monde multipolaire et pour notre position stratégique au Moyen-Orient. Cela pèse également sur l’aide humanitaire aux civils sur place.
Je ne peux guère imaginer ce qui va suivre. Pour sûr, les combats entre factions hostiles vont commencer. La société civile syrienne, les minorités telles que les chrétiens et les chiites sont toutes menacées. De terribles choses vont se produire en Syrie. Et nous n’avons plus le pouvoir d’aider le peuple syrien. Nous avons fait tout ce que nous pouvions. Nous devons accepter le coup comme un coup, la douleur comme une douleur, et la perte comme une perte. C’est l’aspect tragique de l’existence. Mais nous devons tous tirer des leçons de cette tragédie. Je pense que la défaite inévitable des mondialistes avec leur agenda anti-humain et leur volonté de domination mondiale ne fera que s’accélérer avec de tels épisodes.
Je pense que la Russie, la Chine, l’Inde et d’autres pôles de notre monde multipolaire devraient redoubler d’efforts pour apporter la justice et la vraie démocratie à notre monde, et aider toutes les minorités à survivre aux idéologies et pratiques des terroristes radicaux.
Je ne vois aucune issue pour le Moyen-Orient à court terme. La situation va s’aggraver jusqu’à atteindre un point critique. Pour les Syriens, nous avons essayé de sauver leur société, mais nous avons perdu. Nous devons accepter que cela affectera notre lutte contre les mondialistes sur d’autres fronts. Mais si Trump pouvait se distancier de Washington jusqu’à ce qu’il entre en fonction, peut-être pourrait-il contrebalancer dans une certaine mesure l’agenda des mondialistes. En même temps, la dévotion totale de Trump à Israël et aux cercles plus radicaux en Israël, comme Netanyahu lui-même, Ben Gvir, et Bezalel Smotrich, pourrait également rendre la situation plus difficile. Rien n’est certain.
Maintenant, le monde est dans la tourmente, dans le chaos sanglant, et pas seulement au Moyen-Orient. Nous devons montrer la voie en établissant des relations alternatives entre les pays, les nations, les groupes ethniques, les religions, différentes de la manière dont l’Occident l’a fait. L’Occident ne peut pas diriger l’humanité. Il peut créer des conflits, déclencher des guerres et détruire, mais il ne peut pas construire. Ils ne peuvent rien construire du tout, mais leur pouvoir de destruction est immense.
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Traduit de : The China Academy.