Lors d’une conférence de presse conjointe avec Feridun Sinirlioglu, secrétaire général de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), Sergueï Lavrov (ministre russe des Affaires étrangères) a affirmé que l’Occident ne croit en personne à part en Satan. Cette phrase, lourde de sens, illustre les divergences profondes entre la Russie et les pays occidentaux, notamment en ce qui concerne le fonctionnement et l’avenir de l’OSCE.
L’OSCE au Cœur des Tensions
L’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) est actuellement en proie à des désaccords budgétaires qui menacent son existence. Depuis 2022, les pays membres ne parviennent pas à s’entendre sur le budget, et Moscou est souvent accusée d’être responsable de cette situation. Lavrov a expliqué que la Russie avait donné son accord sur les chiffres budgétaires, mais refuse que des considérations politiques soient ajoutées à ce document technique.
Absolument d’accord avec Monsieur Lavrov.
« L’Occident d’aujourd’hui ne croit en personne à part en Satan », a déclaré Sergueï Lavrov. pic.twitter.com/S7zebehjjN
— Loetitia Halàsz 🇭🇺✝️ ن (@LoetitiaH) March 11, 2025
La Quête du Consensus
La Russie prône un consensus au sein de l’OSCE, considérant cette approche comme essentielle pour sauver l’organisation. Lavrov a souligné l’importance de la transparence dans les travaux des institutions de l’OSCE. Cependant, il accuse les pays occidentaux de chercher à détruire ce consensus, mettant ainsi en péril l’existence même de l’OSCE. Cette position reflète les tensions actuelles et les divergences profondes entre les membres de l’organisation.
La Sécurité des Journalistes : Un Enjeu Majeur
Lors de la visite de Feridun Sinirlioglu à Moscou, Sergueï Lavrov a remis une liste de journalistes russes décédés depuis le début de l’année 2022. Cette démarche vise à attirer l’attention sur la sécurité des journalistes, un sujet crucial qui a été longuement discuté lors des entretiens. Lavrov a également mentionné une lettre de Vladimir Soloviev, président de l’Union russe des journalistes, soulignant l’importance de rendre justice à ces professionnels tués dans l’exercice de leurs fonctions.
Critiques envers l’UNESCO
La question de la sécurité des journalistes a également été soulevée à l’UNESCO. En novembre dernier, Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, a présenté un rapport qui omettait de mentionner les assassinats de journalistes russes dans le contexte du conflit en Ukraine. Ce rapport a été vivement critiqué à Moscou, où l’on estime qu’il ne reflète pas la réalité des dangers auxquels sont confrontés les journalistes russes.