Toutes les personnes qui ont défilé samedi soir place de la République seraient antisémites ? C’est ce que déclare la journaliste de i24, Nathalie Nagar, en direct à la télévision.
La présentatrice Nathalie Nagar de i24 qualifie les Pro-Palestiniens d’antisémite et déclare :
« À vous qui raillez la réalité d’un bébé placé dans un four[…] À vous qui qualifié de crime de génocide l’incroyable et délicat déploiement des forces israéliennes dans la bande de Gaza […]»
» A vous qui par opportunisme ou par profond fondamentalisme tendez la main aux islamistes Un jour viendra où on ne vous dira pas qu’on vous avez prévenu (…) »
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Il se passe peu de journées sans que l’on n’entende parler d’antisémitisme. Sont désignés par là des actes ou des propos dirigés contre des membres ou des symboles (notamment les synagogues) de la communauté israélite. L’expression est ainsi employée au sens d’antijuif. Pourtant, les Juifs sont loin d’être les seuls Sémites. Le terme a été inventé en 1781 par l’orientaliste allemand August Ludwig Schlözer, à partir du nom d’un des fils de Noé, Sem, pour désigner des langues dont la parenté avait été établie dès le Moyen-Âge par les savants juifs : l’hébreu, l’araméen, l’arabe. Les spécialistes ont ensuite regroupés sous l’appellation de « sémite » tout un ensemble de peuples qui, dans le courant du IIIe millénaire avant Jésus-Christ, émigrèrent de la péninsule Arabique vers la Mésopotamie, la Syrie, la Palestine, puis, vers 700 avant Jésus-Christ, vers la corne de l’Afrique. Ils se caractérisent par leur appartenance à une même famille linguistique, mais ne présentent pas nécessairement d’autre parenté.
Aujourd’hui, les peuples qu’on peut qualifier de sémites sont essentiellement les Juifs et les Arabes, mais, dans l’Antiquité, on comptait également les Assyriens, les Babyloniens, les Araméens, les Cananéens et les Phéniciens. Les Sémites donnèrent
naissance à des alphabets et à des dialectes qui se répandirent dans toute la Méditerranée orientale, le Proche-Orient et l’Afrique du Nord-Ouest.
L’araméen, langue du Christ et des apôtres, servit de lingua franca au Proche-Orient pendant près de mille ans. Elle fut supplantée par sa proche cousine, l’arabe, après l’Hégire (622 après Jésus-Christ). Le syriaque est une forme tardive de l’araméen d’Edesse, une région chrétienne d’Asie mineure, qui exerça une grande influence dans la région à partir du IIIe siècle après Jésus-Christ jusqu’à la conquête turque, vers le début du XVe siècle. Comme l’araméen, l’alphabet syriaque est composé de vingt-deux lettres, et, comme l’arabe, uniquement de consonnes, les voyelles étant indiquées par des signes.
De nos jours, les linguistes rattachent les langues sémitiques à un ensemble plus vaste dénommé chamito-sémitique, qui englobe aussi bien l’égyptien ancien que le copte (encore utilisé dans la liturgie des chrétiens égyptiens), le berbère dans ses diverses variantes (tamazight, tachelhit, chaouïa, tamasheq), le haoussa et quelque deux cents autres langues tchadiques, le somali et les langues apparentées, appelées couchitiques, ainsi qu’une trentaine de langues, dites omotiques, parlées dans la région du bassin du fleuve Omo, en Éthiopie.