De la colonisation médiatique israélienne

par Rorik Dupuis Valder

Le pluralisme, en France ? Un privilège démocratique devenu légende et argument de propagandiste sous le règne de la mafia informationnelle. N’importe quel artiste ou journaliste honnête – c’est-à-dire de ceux qui sont au chômage… – vous dirait en privé que sa place dans le monde du spectacle et celui des médias est conditionnée à une allégeance à la tyrannie du sionisme, autant qu’aux dogmes atlantistes et néoprogressistes de type «woke». Pour résumer grossièrement, vos libertés d’expression et de création se limitent aujourd’hui à relater le malheur des juifs et des transsexuels en faisant du Russe le méchant de l’histoire. Pourquoi pas, mais c’est seulement un peu de diversité que nous réclamons, nous autres…

Tous les professionnels du secteur savent cela depuis des années : quiconque entend défendre les droits – que dis-je, la survie ! – du peuple palestinien qu’on bombarde et qu’on affame, se voit systématiquement banni, sinon calomnié ou menacé. Le chantage culpabilisant à l’«antisémitisme» étant désormais connu de tous, et s’avérant de moins en moins efficace à mesure qu’apparaît l’ampleur des mensonges et manœuvres employés par le lobby mortifère en panique.

Cooptation, consanguinité, course aux subventions et soumission aux mondanités idéologiques, voilà en substance les principes de fonctionnement du milieu de la culture en France. Le talent, la recherche, l’exigence et la créativité n’étant plus des critères suffisamment rentables. L’empathie naturelle, la solidarité internationale et le désir de justice pour les opprimés en devenant condamnables : Israël se croit intouchable et son arrogance sans bornes se retournera contre lui.

Dans l’incipit de la seconde partie de son Discours sur l’inégalité – texte essentiel, d’une admirable modernité -, consacré à la notion de propriété, Jean-Jacques Rousseau écrit : «Le premier qui, ayant enclos un terrain, s’avisa de dire, ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, de guerres, de meurtres, que de misères et d’horreurs n’eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : Gardez-vous d’écouter cet imposteur ; vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n’est à personne».

L’on peut facilement faire ici une analogie avec la terrible situation en Palestine occupée, où le colon israélien est l’«imposteur» qui s’accapare des terres par le crime en se prétendant supérieur, et où les spectateurs manipulés par la propagande sont les «gens assez simples» pour laisser faire ; Rousseau entendant par «société civile» une organisation basée sur la propriété privée et la domination, amenant invariablement la violence et l’injustice, qu’il oppose idéalement à l’«état de nature».

Mais où sont les juifs ? Ceux qui devraient nous rappeler que «les fruits sont à tous» ? Où sont les Israéliens qui avaient massivement manifesté, plusieurs mois durant, contre la dictature du Likoud ? N’est-il pas temps de désobéir franchement aux lois du tribalisme confessionnel, et montrer au monde la solidarité juive avec le peuple palestinien sous les bombes de Tsahal ? Qui pourra stopper le massacre des innocents ?

Source : reseauinternational

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Lire aussi

Les derniers articles