L’Iran déterminé à «punir le régime sioniste». Pourquoi Netanyahou a-t-il commandité l’attaque contre le consulat iranien à Damas ?

Le numéro Un iranien est décidé à venger le martyre des deux commandants du Corps des gardiens de la révolution islamique et de leurs 5 conseillers, tués lundi dans un raid aérien israélien sur le consulat iranien dans la capitale syrienne.

Sur sa page X, l’ayatollah Ali Khamenei a tweeté : «Par la volonté de Dieu, nous ferons que les sionistes regretteront le crime qu’ils ont commis en s’attaquant au consulat iranien en Syrie et d’autres crimes similaires».

Il avait auparavant rendu hommage aux martyrs dont le bilan a été revu à la hausse s’élevant à 13, d’après la télévision d’État iranienne, selon laquelle sept sont Iraniens et six Syriens.

«Paix et miséricorde de Dieu et ses saints pour les martyrs Zahedi, Haj-Rahimi et les autres martyrs de cet incident. Malédiction et imprécation sur les dirigeants du régime oppresseur et agressif», a écrit aussi l’imam Khamenei.

Il a qualifié le général de division Mohamad-Reza Zahedi de «brave général dévoué» rapportant qu’il «attendait le martyre dans les fronts de danger et de lutte depuis les années 1980».

Et de poursuivre : «Ils n’ont rien perdu et ont reçu leur récompense. Mais le chagrin de leur perte est lourd pour la nation iranienne. En particulier pour ceux qui les ont connus».

Il a conclu en s’engageant : «Le régime sioniste maléfique sera puni aux mains de nos combattants courageux».

L’Iran et par la voix entre autres de son ambassadeur à Damas a accusé l’entité sioniste d’avoir tiré 6 missiles sur le bâtiment du consulat depuis ses F-35, dans le Golan syrien occupé.

Pourquoi Netanyahou l’a-t-il commandité ?

Selon le média libanais al-Khanadeq, proche des Gardiens, le général Zahedi se trouvait au Liban quelques heures avant le raid meurtrier.

Il figurait sur la liste israélienne des liquidations. Les médias israéliens avaient publié depuis quelque mois un rapport l’accusant de fournir l’aide logistique et militaire à l’axe de la résistance, notamment au Liban, en Syrie et en Palestine, celle surtout lié aux drones, aux systèmes anti aériens et aux missiles.

Le site assure que les informations sur une infiltration israélienne au sein du consulat sont inexactes. Selon lui, les drones israéliens surveillaient le bâtiment du consulat depuis le Golan syrien occupé. Ils ont attendu de voir le responsable sortir pour tirer 6 missiles air-sol sur le consulat.

D’après al-Khanadeq, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a commandité ce crime dans le but d’entrainer l’Iran vers une confrontation directe avec les États-Unis.

Le site proche des gardiens estime qu’il était inquiet de la récente visite des dirigeants du Hamas et du Jihad islamique en Iran au cours de laquelle ils ont été invités à une réunion de haut niveau avec les chefs de l’état-major iranien. Toujours selon al-Khanadeq, Netanyahou craignait qu’ils ne préparent ensemble une attaque similaire à l’opération réalisée par le Hamas le 7 octobre.

Les USA n’étaient pas au courant ?

Aucune position officielle n’a été exprimée ni par les dirigeants israéliens ni américains.

Le site américain Axios, citant un responsable américain sous le couvert de l’anonymat, rapporte que les États-Unis ont informé l’Iran qu’ils n’étaient pas au courant au préalable du raid israélien contre le consulat iranien à Damas.

D’autres responsables américains et Israéliens rapportent quant a eux qu’Israël n’a informé Washington que quelques minutes avant l’exécution de la frappe aérienne de lundi.

Israël «n’a pas demandé le feu vert américain pour la déclencher», ont-ils insisté.

Selon Axios, «ce message rare» envoyé par Washington à Téhéran illustre que «l’administration Biden s’inquiète et appréhende que la frappe israélienne n’aboutisse à une escalade régionale».

source : Al Manar

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